" Invité par ISSEY MIYAKE à concevoir une installation pour les D’Days 2014 , Mathieu Bassée s’empare de l’emblématique sac BAO BAO ISSEY MIYAKE et en fait la matière première d’un paysage fantastique.
Prismatique, fractal, imprévisible : avec sa structure triangulaire, la matière des BAOBAO gonfle, se déforme, évolue en fonction du contenu des sacs qu’elle habille. Jamais la même, toujours en transition, en devenir, la forme nait dans le mouvement même de la matière. Pour ISSEY MIYAKE, Mathieu Bassée envisage ce tissu comme un canevas essentiel, la matrice à partir de laquelle tout un monde surgit. Froissé, plié, contraint ou à peine sollicité pour qu’il révèle les formes qu’il contient déjà, BAO BAO fait surgir des montagnes, ouvre des vallées, dessine des plaines et des bords de mer. Toute une géographie imaginaire et colorée tirée de la mathématique organique de ce singulier tissu.
Mais ce monde ne serait pas complet s’il n’était habité. Ces portraits exposés et faits de la même matière que le paysage, que sont-ils réellement ? Des trophées du bestiaire fabuleux qui peuple le paysage ? Les masques d’un rite qui célèbre cette nature géométrisée ? Quoiqu’il en soit, ils interrogent le regard, qui cherche dans ces origamis hybrides, les animaux, les objets et les plantes qui y sont entremêlés."
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Invited by ISSEY MIYAKE to design an installation for D’Days 2014, Mathieu Bassée takes the iconic BAO BAO ISSEY MIYAKE bag and uses it as the raw material for a fantasy landscape.
Prismatic, fractal, unpredictable: with its triangular structure, the BAO BAO material swells, distorts and changes depending on the contents within the bag that it creates. Never the same, always in transition, always evolving, the shape is born from the movement of the material. For ISSEY MIYAKE, Mathieu Bassée sees the fabric as an essential canvas, the matrix from which a whole world emerges. Creased, folded, constrained or gently persuaded to reveal the shapes that it already contains, BAO BAO raises mountains, opens up valleys and conjures up plains and coastlines. An imaginary, colourful geography drawn from the organic mathematics of this extraordinary fabric.
But this world would not be complete if it was not lived in. What really are these portraits, exhibited and made from the same material as the landscape? Trophies from the fabulous bestiary that populate the landscape? The masks of a rite that celebrates this geometrized nature? Whatever they are, they capture the eye, which imagine the possibility of animals, objects and plants that inhabit these hybrid origamis.